Le
fennec, ce petit canidé du désert aux larges oreilles possède un nom emprunté par le français à l’arabe فنك /fanak/ qui le tenait lui-même du persan فنج /fanaj/. Ce mot a
naturellement essaimé dans les langues de la Méditerranée et notamment en
maltais. Dans cette langue (sémitique), le mot fenek ou fenech a toutefois pris
le sens de « lapin » un autre animal aux longues oreilles. Les
Maltais se sont servis de ce mot pour faire le patronyme Fenech que l’on retrouve par exemple dans le nom d’un président de
l’île, monsieur Eddie Fenech Adami.
Comme pour le fennec, c’est du persan que nous vient le nom du chacal et plus précisément du mot شغال /šaġal/, voisin, voire emprunté au sanskrit de même sens शृगाल /śṛagāla/. On retrouve dans ce mot
le binôme
गल /gala/ « avaler » cognat (apparenté) du français gueule.
Cet animal est souvent confondu avec le loup et
l’afro-asiatique /*dhi’b/ désignait aussi bien le loup
que le chacal ou la hyène. De cette racine /*dhi’b/ découle l’hébreu זאב /zab/ « loup, bête féroce » et on trouve dans la bible un prince
qui porte le nom de Zeeb. En
découlent aussi l’arabe ذئب /ḏib/ « loup »
(patronyme Boudhiba) ou l’égyptien
ancien z3b
« chacal ».
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