18 juin 2011

Truchement et drogman


Le mot truchement qui est le nom de ce blog est un peu désuet, notamment dans son sens premier d'interprète. Le truchement était la personne qui parlait à la place d'un autre aussi connu antérieurement sous le nom drogman. Le drogman était l'interprète officiel d'un pays occidental auprès d'une puissance proche-orientale et inversement. Les drogmans furent formés à l'École des Jeunes de Langues, ancêtre de l’École des Langues Orientales, l'INALCO ou Langues O'.
Dans le français d'aujourd'hui seule est restée la locution "par le truchement de" signifiant "par l'intermédiaire de".
Ces deux mots drogman et truchement ont été empruntés à l'arabe ترجمان /turjumān/ "interprète" issu de la racine ترجمة /tarjama/ "traduire". Il en est resté un toponyme Драгоман Dragoman, petite ville de Bulgarie, et des patronymes tels que Tordjman ou Tuđman /tudjman/ comme c'était le cas de Franjo Tuđman, premier président croate.

Voir le lien http://ehess.tessitures.org/poliglotta/traduction/eux-et-nous/le-personnage-du-truchement.html



Un drogman introduit l'envoyé persan Mirza Mohammed Reza Qazvini à Napoléon dans un tableau de Francois Mulard

2 commentaires:

  1. Je viens de découvrir votre blogue, si intéressant.

    Pour ajouter un commentaire à la rubrique « Truchement », je dois avouer que j'ai suivi – il y a bien longtemps – des cours de langues orientales à l'École des Langues Orientales, ou Langues'O, rue de Lille. École fondée par Colbert sous le nom d' « École des truchements d'Orient » (École des interprètes d'Orient).

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  2. Merci de la précision. Je ne suis pas très actif en ce moment sur le blog mais j'y reviendrai.

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