3 mai 2012

Mani le manichéen à Manipur


Roman sur
l'histoire de Mani
         A travers l’adjectif manichéen, le nom de Mani résonne toujours en français. Bien que la doctrine du fondateur du manichéisme fut profondément simplifiée par ses détracteurs, une des bases de cette religion était fondée sur la dualité, sur l’opposition entre le jour et la nuit, entre le bien et le mal voir Bogomile. Saint Augustin fut un manichéen avant de se convertir au christianisme et de s’attaquer à son ancienne foi.

Om mani padme hum en tibétain
Né à Babylone de parents qui parlaient une langue sémitique (syriaque ou araméen), Mani porte pourtant un nom indo-persan. La Mésopotamie du 3ème siècle après Jésus-Christ était alors sous domination perse et ce patronyme est largement utilisé dans toute la région allant de l’Iran à l’Inde. Le persan مانی /mānī/ est un cognat du sanskrit मणि /mani/ « bijou, joyau » qui est aussi utilisé dans le mot मणि पद्मे /manipadmā/, le nom de la forme féminine du bodhisattva Avalokitésvara. C’est en son  honneur que les bouddhistes récitent le mantra suivant : मणि पद्मे हूँ /au  mai padme hūm/ « ô joyau du lotus, ôm mani padme hum ». Le Dalaï-Lama étant considéré comme sa réincarnation, ce mantra lui est aussi destiné.

         Le 3ème chakra du yoga tantrique situé au niveau du plexus solaire porte le nom sanskrit de मणिपुर /manipūra/ « abondance de joyaux » et ce mot a aussi servi à nommer l’Etat indien de Manipur, un des états les plus à l’est du pays, coincé entre le Bangladesh et la Birmanie.



Oṃ maṇi


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