Roman sur l'histoire de Mani |
A
travers l’adjectif manichéen, le nom
de Mani résonne toujours en français. Bien que la doctrine du fondateur du manichéisme fut profondément simplifiée
par ses détracteurs, une des bases de cette religion était fondée sur la
dualité, sur l’opposition entre le jour et la nuit, entre le bien et le mal voir Bogomile.
Saint Augustin fut un manichéen avant de se convertir au christianisme et de
s’attaquer à son ancienne foi.
Om mani padme hum en tibétain |
Né à Babylone de parents qui
parlaient une langue sémitique (syriaque ou araméen), Mani porte pourtant un nom indo-persan. La Mésopotamie du 3ème
siècle après Jésus-Christ était alors sous domination perse et ce patronyme est
largement utilisé dans toute la région allant de l’Iran à l’Inde. Le persan
مانی /mānī/ est un cognat du sanskrit मणि /mani/ « bijou, joyau » qui est aussi
utilisé dans le mot मणि पद्मे
/manipadmā/, le nom de la forme
féminine du bodhisattva Avalokitésvara. C’est en son honneur que les bouddhistes récitent le mantra
suivant : ॐ मणि पद्मे
हूँ /auṃ maṇi padme hūm/
« ô joyau du lotus, ôm mani padme
hum ». Le Dalaï-Lama étant considéré comme sa réincarnation, ce mantra
lui est aussi destiné.
Le 3ème chakra du yoga tantrique situé au niveau
du plexus solaire porte le nom sanskrit de मणिपुर
/manipūra/ « abondance de
joyaux » et ce mot a aussi servi à nommer l’Etat indien de Manipur, un des états les plus à l’est
du pays, coincé entre le Bangladesh et la Birmanie.
Oṃ maṇi
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