Les
civilisations anciennes utilisaient déjà des signes mathématiques pour noter l’algèbre.
Ainsi les Chinois pour représenter l’inconnue d’une équation utilisaient et
utilisent toujours le signe 元 qui est
aussi le symbole monétaire du Yuan. Dans le monde arabo-musulman,
c’est le mathématicien persan Al-Khawarizmi qui va populariser la lettre ش  /š/, initiale de l’arabe شيء écouter /šayc/ « chose (à trouver, à
déterminer) » pour signifier l’inconnue. Cette idée va être reprise par le
savant berbère Al-Qalasadi et les Espagnols reprendront la notion par la transcription x qui est la notation espagnole médiévale du son  /š/.  En gros, x est l’abréviation espagnole de l’arabe
شيء /šayc/ « chose ».
| Latin | Arabe | 
|---|---|
Le mot
arabe شيء  
/šayc/  « chose »
a été emprunté par plusieurs langues. C’est par exemple le cas du turc
şey écouter  /šey/ ou du persan شى  /šy/  « chose » mais aussi du français chouïa. En effet, le mot arabe
شوية /šūyat/ « un peu », diminutif du mot
شيء  
/šayc/  est entré
dans la langue parlée par l’intermédiaire des militaires postés dans le
Maghreb.
En arabe
maghrébin, le mot شيء  
/šayc/  joue aussi un rôle grammatical
exprimant la négation. Il est par exemple présent dans la dernière syllabe de
l’expression /mā kānš/ « il n’a pas, rien » altéré par
le français lors de son emprunt en macache.

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